Comité pour l'histoire de la Poste

Les PTT à Tours sous la Troisième République : morphologie, dynamisme et partenariats urbains

Auteur

ARRAULT Michaël

Diplôme

Maîtrise

Thématique de recherche

Pagination

190 pages

Direction de recherche

Jean-Marie MOINE

Université

Université François Rabelais – Tours

Année de publication

Résumé

Cette étude portant sur les PTT à Tours sous la Troisième République a révélé la complexité des trois services, Postes, Télégraphes et Téléphones.


Dans un premier temps, la Poste apparaît comme le service ayant un poids considérable ; ses activités sont multiples et ses espaces nombreux : l’hôtel des Postes, les recettes auxiliaires, les bureaux mixtes, les boîtes aux lettres supplémentaires et le centre de tri sont autant de lieu la représentant auprès des usagers. Le service des Télégraphes subit cet impact de la Poste et la fusion de 1878 en fait un maillon faible ; il a toutefois une vitalité : les travaux sur les lignes sont la preuve d’une vie télégraphique. Le troisième service va lui être fatale : les Téléphones constituent la branche qui dynamise le plus les PTT dès la fin du XIXe siècle.


Dans un second temps, cette étude démontre les luttes entre les différents partenaires institutionnels : le poids de la municipalité qui fournit l’espace urbain nécessaire aux services. Mais aussi les groupes de pression auquel elle est confrontée à chaque moment de l’évolution postale. Le directeur départemental exerce son rôle habilement en ayant une main de fer dans un gant de velours. Les autres représentants du département, c’est-à-dire le préfet et le Conseil Général pèsent discrètement sur les décisions départementales.

La Chambre de commerce, malgré quelques actions favorisant la dynamique postale, constitue un frein par son manque d’investissement dû certainement à des problèmes de budget.


Enfin, le personnel, par ses effectifs croissant et sa vie associative riche, tient une place de premier rang dans cet espace urbain tourangeau.


Cette recherche a confirmé de nombreuses thèses : le rôle de la fusion dans l’émancipation de la Poste et le déclin progressif des Télégraphes, l’exigence des municipalités quant la qualité du service, le poids du téléphone au début du XXe siècle notamment dans l’embauche des dames du téléphone. Toutefois, elle a aussi démentie également quelques théories telles que l’appartenance indiscutable des agents au prolétariat ou l’immobilisme des agents féminins pour une promotion.


Muriel Le Roux résume parfaitement ce que furent les PTT à l’époque : « des métiers de service dont la chronologie cristallise les évolutions du monde urbain dont le facteur serait le reflet ». Le facteur de ville est celui qui est le plus au contact du monde urbain : il vit dans sa ville et la fait vivre par ce qu’il la modèle au gré des besoins des usagers. Dans les administrations nationales, aucun personnel n’a ce contact privilégié avec une cité…

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