« Fragments de vie. La correspondance de la reine Amélie à la marquise du Roure (1823-1854) » dévoile une relation épistolaire inédite entre la dernière reine des Français et une de ses confidentes, la dame du Roure. Les deux femmes débutent leurs correspondances dès le 12 décembre 1823 lorsque la marquise rentre au sein du palais de la duchesse d’Orléans en tant que « dame pour accompagner ». S’ouvre alors une relation qui va durer jusqu’en 1854, soit près de trente et une années durant lesquelles la reine et sa « bonne fée » ne vont cesser de s’écrire et partager les tribulations de leurs vies personnelles et familiales.
Nos recherches se déclinent en deux tomes distincts, mais complémentaires. Le premier tome rassemble la somme de nos réflexions et rend compte de nos analyses sur des thématiques telles que l’histoire de la famille, des élites nobiliaires, de l’histoire des loisirs et du bien-être. À travers cette relation exceptionnelle, nous avons parcouru la genèse de leurs relations et des liens familiaux entre les deux familles. Nous avons également consacré une partie de nos recherches sur la vie quotidienne et les pratiques familiales de la Maison d’Orléans. C’est finalement grâce à leur correspondance que les deux amies parviennent à maintenir leurs relations, malgré la chute du régime de Juillet en février 1848 et l’exil de la reine et de sa famille en Angleterre.
Le tome II présente le recueil retranscrit et modernisé selon les normes de la langue française actuelles. Le recueil comporte également un index des noms propres, rendant compte des nombreuses personnalités gravitant au sein de notre corpus et une chronologie exhaustive dévoilant les temps forts de leurs conversations.
L’étude de cette correspondance, placée sous la direction du professeur François Cadilhon et réalisé avec le concours du comité pour l’histoire de La Poste, tend à valoriser un corpus de lettres inédites et rendre compte de l’importance des relations épistolaires dans le XIXᵉ siècle français.
Notre réflexion sur ce recueil tant à réinsérer les quelques cent soixante-quinze fragments de vie dans le récit de biographique la reine Amélie et contribuer à écrire l’histoire de la correspondance et des échanges.