Comité pour l'histoire de la Poste

Enquête sur la première vie d’une collection muséale : la cession de l’École supérieure des Postes et Télégraphes

Auteur

GUFFROY Yohann

Diplôme

Master professionnel

Thématique de recherche

Pagination

146 pages

Direction de recherche

Liliane Hilaire-Pérez et Michel Atten

Université

Université Paris 7

Année de publication

Résumé

Depuis 1920, le Musée des arts et métiers conserve dans ses collections un ensemble d’objets cédés par l’ancienne École supérieure des Postes et Télégraphes. Si les informations issues de sa gestion quotidienne sont bien renseignées, il n’en va pas de même pour son histoire antérieure. L’objectif de ce travail est donc de reconstituer aussi complètement que possible l’environnement de la collection avant son entrée au Conservatoire. Ce manuscrit s’articule autour de deux axes principaux.


Le premier s’attache à reconstituer le parcours de l’ensemble des objets entre 1878, date de l’ouverture de l’École supérieure de Télégraphie, et 1921, date de l’inauguration de la galerie des communications du musée. Les recherches menées montrent que la collection est issue d’un regroupement d’objets qui ont été successivement conservés au Central Gutenberg dans le 1er arrondissement de Paris et au bureau téléphonique de l’avenue de Saxe dans le 7ème arrondissement. Ce n’est qu’en 1913 que l’ensemble est transféré au 107 rue de Grenelle, dans le 7ème arrondissement, qui était alors une dépendance de l’École supérieure. L’arrivée de cette collection est organisée par le directeur de l’établissement Alfred Denery qui inaugure cette année-là avec le ministre des Postes et Télégraphes de l’époque Alfred Massé, un musée de la télégraphie. Toutefois, cette création reste très peu de temps en place et est définitivement fermée en 1920, date à laquelle le directeur de l’école installe à la place, le service d’études et de recherches techniques. Transférée au conservatoire des arts et métiers, la collection est à l’origine de la création de la galerie des communications. Par ailleurs, les résultats de l’enquête montrent que l’idée d’un musée postal ne meurt pas en 1920 pour renaître subitement en 1946, mais est évoquée plusieurs fois au cours des Années folles. D’autre part, le transfert de la collection semble avoir été le moyen pour l’administration des Postes et des Télégraphes de se délester par la même occasion de sa mémoire technique, ne conservant ainsi que sa mémoire postale qu’elle mettra à l’honneur avec le musée de 1946, dont Eugène Vaillé aura la charge.


Le second axe vise à proposer différentes pistes de valorisation de cette collection à travers le prisme d’une exposition en s’appuyant notamment sur le concept de Digital Heritage Reference Model. Il s’agit d’appliquer une méthodologie de gestion des connaissances en trois points : capitaliser ; incorporer en base de données ; valoriser. En développant chacune de ces étapes en vue d’une valorisation de la collection, cette étude prend en compte la présentation physique de ces objets associée à une réflexion sur leur évolution interne ainsi que des pistes numériques. Les propositions vont de la réflexion de l’accessibilité de ce projet aux publics empêchés à la celle de l’utilisation des technologies de réalité virtuelle qui sont aujourd’hui un véritable atout. Ces deux axes permettent ainsi d’englober l’ensemble du processus de gestion du cycle de vie de ces objets.

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