Un événement
Rachetant les actifs de la compagnie Latécoère, pionnière dans le transport aérien du courrier longue distance, alors en faillite, un industriel, Marcel Bouilloux-Lafont, érige la Compagnie Générale Aéropostale à partir d’avril 1927. L’acheminement transcontinental du courrier reprend un nouvel élan, cependant pour peu d’années : en 1934 ″l’Aéropostale″ est dissoute dans Air France naissante.
Un contexte
Premier conflit utilisant la voie des airs, la Première Guerre mondiale ouvre la voie à l’industrie aéronautique. Les premières compagnies de transport aérien voient le jour au moment où le trafic du courrier, qui connaît un fort essor pendant les Années Folles, réclame plus de célérité.
Une révolution
L’avion apporte une accélération considérable de l’acheminement du courrier transfrontalier et outre-mer. A son zénith, ″l’Aéropostale″ compte plus de 200 avions, environ 1500 employés et une cinquantaine de pilotes parmi lesquels Daurat, Guillaumet [dont l’avion, ci-contre, se crashe dans les Andes en 1930], Mermoz, Saint-Exupéry devenus les héros de leur époque.
Aujourd’hui
Le prestigieux nom a identifié la compagnie commune à La Poste, Air France et TAT réactivée entre 1990 et 1999. De nos jours, ″l’Aéropostale″ a disparu et son héritage originel ne survit que partiellement à travers les activités d’Europe Airpost…
D’après : Le Patrimoine de La Poste, Flohic, 1996 ; B. Heimermann et alii, L’Aéropostale, Arthaud, 2000 ; Postes et Télécommunications françaises. Un chronologie du XXe siècle, FNARH, 2004 ; Illustration : photothèque du Musée de La Poste de Paris NB : le terme Aéropostale désigne avant tout une compagnie : son emploi généraliste pour désigner l’ensemble du transport du courrier par voie aérienne est erroné.