Un événement
En test depuis novembre 1978 dans le Finistère, le CIDEX rural (courrier individuel à distribution exceptionnelle), sorte de boîte aux lettres (BAL) d’un genre nouveau, voit son aire géographique d’expérimentation s’élargir progressivement à 55 autres départements. Une nouvelle ère de la distribution du courrier s’ouvre.
Un contexte
Dans une France des Trente Glorieuses où les habitants résident encore nombreux et dispersés à la campagne, le CIDEX apparaît comme une solution de rationalisation de la distribution, où l’automobile prend une place croissante, et qui occupe près de 40% des crédits de fonctionnement et 68 000 facteurs à l’époque. Entre exode rural et nouvelle organisation de la tournée, le CIDEX essuie initialement la critique de postiers et des habitants craignant la destruction du lien humain. Malgré tout, il entre dans les habitudes.
Une révolution
A la place des BAL individuelles éparpillées, le CIDEX propose des BAL en batteries desservant les habitations dans un rayon de 200 m : un facteur dessert ainsi (distribution et relevage) plusieurs dizaines d’usagers en quelque minutes, sans à peine descendre de véhicule. Équipé d’un système d’appel du facteur, le CIDEX permet de conserver un lien humain, à la demande.
Aujourd’hui
D’abord rural, le modèle du CIDEX a été décliné partout où du temps à la distribution pouvait être gagné (grands ensembles d’immeubles, zones pavillonnaires périurbaines). 80 000 foyers raccordés en 1972, 780 000 en 2008 à 140 000 batteries, le CIDEX accompagne la « rurbanisation » et tend à élargir ses services pour devenir un outil citoyen à la campagne.
D’après : Postes et Télécommunications, mars 1969, juin 1971, septembre 1972 ; PTT Informations, novembre 1971 ; Illustration : Postes et Télécommunications, mars 1969, juin 1971