Un événement
Lors de l’été 1969, les PTT inaugurent à Montgeron (Essonne) un bureau auxiliaire automatique (BAA) à titre expérimental. Installé dans le hall d’un grand magasin, un mur de machines automatiques de 4 m de long et 2 m de haut, permet aux clients du lieu d’effectuer des opérations postales, sans intervention du postier (Cf. illustration).
Un contexte
Les dernières années des Trente Glorieuses à la croissance économique remarquable, voient la Poste user de son sens de l’ingéniosité pour décharger ses bureaux encombrés et améliorer le travail des postiers. Dans cette double logique, lors de cette même décennie, la Poste aura également lancé le bureau muet, la Poste mobile et le CIDEX.
Une révolution
Rares sont les Français commençant à se familiariser, non sans peine, au bégaiement de l’informatique et à l’automatisation depuis l’invention des circuits intégrés (1963). Le BAA propose un appareil téléphonique, une boîte aux lettres et un dépôt de paquets. Il permet l’exécution de l’ensemble des services courrier de base (fourniture des vignettes d’affranchissement, expédition de télégrammes), mais peu de facilité pour les services financiers (uniquement l’émission de mandats).
Aujourd’hui
Le rêve d’un bureau de poste entièrement automatisé n’est pas (encore) concrétisé –la fiabilité incertaine du BAA n’a jadis pas permis son extension-, mais l’esprit de Montgeron survit à travers les Distributeurs et Guichets Automatiques de Billets (DAB et GAB), Libre Service Affranchissement (LISA), bornes Internet et autres automates répandus, laissés au libre usage des clients.
D’après : Postes et Télécommunications, juillet 1969, p. 20-22. Illustration : © Coll. Musée de La Poste, Paris / La Poste