Un événement
En décembre 1866, l’administration des Postes, en collaboration avec les Télégraphes, réalise avec succès le premier essai d’une relation par « télégraphe pneumatique » entre les bureaux de poste de la Bourse et du Grand hôtel à Paris. Il s’agit alors d’acheminer des télégrammes.
Un contexte
Paris s’étendant et les rues gagnant en encombrement hippomobile, la Poste tenait à la nécessité de transmettre les télégrammes toujours plus rapidement. Des techniciens imaginèrent un transport souterrain. En 1879, le réseau s’ouvre aux correspondances des particuliers, le pneumatique devient postal.
Une révolution
Au XXe siècle, grâce à un réseau de 400 km de tubes installés dans les égouts reliant l’ensemble des bureaux de poste parisiens, des «curseurs» propulsés par air comprimé acheminent les dépêches (courrier placé en liasses compactées) circulant à 800 m/min dans le sous-sol de la capitale.
Aujourd’hui
La circulation par la Poste pneumatique a quasiment disparu, puisqu’elle a été stoppée le 30 mars 1984, à 17 heures. La vétusté du réseau était en cause. Mais on peut dire que le caractère pionnier du réseau pneumatique postal préfigura, en partie, une forme de l’Internet. « Quasiment disparue » car à l’hôpital de La Salpétrière, au centre de chèque postaux de Paris-Favorites ou à l’Assemblée nationale, des systèmes de correspondances pneumatiques propres à ces lieux et hors du réseau postal, perdurent en état de fonctionnement
Sources : France et Europe Industrielles, n°111, 6 décembre 1962 ; A.-L.. Cermak, E. Le Briand, Le réseau avant l’heure : la Poste pneumatique à Paris (1866-1984), n°6 des cahiers pour l’histoire de La Poste, 2006, 210 .p ; crédit photographique, Musée de La Poste de Paris.