Un événement
C’est sous ce nom qu’ouvre l’institution de formation des élites postales. Elle deviendra ensuite École Supérieur des Postes et Télégraphes en 1912, puis l’ENSPTT en 1938, installée d’abord rue de Grenelle au ministère, puis boulevard Brune, et enfin rue Barrault à partir de 1930.
Un contexte
Tout récemment érigés en ministère en 1879, les Postes et Télégraphes réunis ont besoin d’un personnel supérieur mieux qualifié. Face à la spécialisation grandissante des branches, l’école éclate en deux entités en 1942, avec la création de l’École nationale des télécommunications.
Une révolution
La nouvelle école promeut la méritocratie républicaine : elle installe le concours dans les mentalités comme base de son recrutement. Durant deux années, la formation mélange enseignements théoriques et techniques, ainsi que stages pratiques dans les services d’exécution. École d’application, elle permet ainsi aux élèves, aux plus modestes des agents (à partir du grade de commis), de postuler aux emplois supérieurs des PTT. La première femme entre à l’École en 1934.
Aujourd’hui
L’École a fermé ses portes en décembre 2002. Une décennie après la séparation de La Poste et de France Télécom et leur changement, l’ENSPTT était devenue une survivance obsolète de l’ancien ministère. Parmi les nouveaux cadres supérieurs ou les administrateurs d’aujourd’hui, le recrutement s’opère désormais par des filières de formation extra postales.
D’après : F. Guillet, 1888. L’École nationale supérieure des PTT, 1988, 149 p. Illustration : Musée de La Poste de Paris.