Foire aux questions postales

L’adoption de la couleur s’opère, pour l’ensemble du ministère des Postes Télégraphes et Téléphones à partir de 1960-62, à peu près au même moment où les PTT adoptent le logo de l’oiseau postal. Le jaune échoit à la branche postale avant la fin des années 1970, quand s’autonomisent un peu plus les deux directions générales des Postes (oiseau + jaune) et celle des télécommunications (cadran téléphonique rond stylisé + bleu) dans le ministère.

Depuis 1879, la plupart des grades supérieurs de postiers (et postières) au sein des PTT (receveur, contrôleur, inspecteur et plus) sont identifiables auprès des archives nationales.

Le grade de commis, ancêtre du guichetier, est aussi assez bien conservés. Pour le grade de facteur, en fonction des époques notamment, des lacunes sévères peuvent exister, et le recours à l’enquête auprès des archives départementales (du lieu de résidence du facteur à sa dernière affectation) peut être tenté.

Quoi qu’il en soit, vous pouvez formuler vos demandes d’identification d’archives auprès de la Direction de l’ingénierie et des projets archives du Groupe (Dipag) en livrant le maximum d’information d’état civil.

resp.archivesarobaselaposte.fr

En France, il est instauré en janvier 1849. Dix ans auparavant les Anglais avaient lancé leur propre vignette. La paternité du concept n’est cependant pas clairement établie. La Petite Poste de Paris, au milieu du XVIIe siècle, puis dans sa seconde tentative mi XVIIIe, avait introduit le principe du port payé. Et l’administration des Postes y avait déjà pensé entre 1835 et 1838.

La Poste est l’auxiliaire du Père Noël pour le traitement de son courrier en France depuis 1962. Jacques Marette, jeune ministre des PTT, a alors pour sœur François Dolto, jeune psychanalyste ; la fratrie va institutionnaliser l’un des plus anciens engagements sociétaux de l’institution. Des pratiques locales, à Nueil-sur-Layon et Veules-les-Roses, avaient déjà vu des postières aider à répondre aux enfants.

Depuis la fin des années 1960, la correspondance interpersonnelle est en diminution, seulement 36% du volume du courrier. C’est le courrier administratif, étatique, commercial, juridique, sanitaire, et celui des professions libérales, qui a porté les volumes jusqu’au maximum de 25 milliards de lettres vers 1999/2000. Puis, la migration des grands émetteurs du courrier, vers le tout dématérialisé, entre la crise financière de 2008 et le confinement de 2020, provoque une attrition du courrier vers des volumes équivalents à l’avant Première Guerre mondiale : d’ici la fin de la décennie 2020, on prévoit entre 3 et 4 milliards de plis…

Depuis 2009 et un travail de l’historien Nicolas Offenstadt, on sait que la Poste n’a pas été créée de 1476. L’idée initiale tient plus dans « l’esprit de Poste », c’est-à-dire celle d’une voie et d’un moyen de transport, existait depuis le cursus publicus de l’Empire romain ; puis des ordres religieux possédaient leur propre système d’acheminement de parchemins ; des villes avaient établi des messageries entre elles.

Louis XI s’en inspire pour sa poste royale, à son strict service pour l’essor de son royaume et ses relations à ses vassaux. D’autres rois ont posé des jalons bien plus concrets à la définition de la Poste comme service accessible et utile au plus grand nombre  :

• Henri IV, qui laisse à ses chevaucheurs le droit de prendre en charge une correspondance extra royale et gouvernementale ;
• Louis XIV qui donne un tour institutionnel et fiscal à l’organisation et à la gestion ;
• Charles X qui instaure une diffusion rurale.

Plus récemment, la tournée quotidienne du facteur en 1863/64, les grandes lois sur l’école obligatoire, la liberté de la presse et l’élection des maires dans la décennie 1880, ont un impact bien plus façonnant sur la structuration des services postaux et sur une Poste telle qu’on la reconnaît encore au XXIe siècle.

Au final,  par rapport au jalon de Louis XI, la Poste serait une institution bien plus ancienne dans son essence, et bien plus récente dans ses usages et utilités.