A Grenoble du 24 au 29 avril 2006, le 131e Congrès du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques avait pour thème « Tradition et Innovation ».
Sébastien Richez y représentait le Comité pour l’histoire de la Poste pour proposer, sous l’égide de l’Institut de recherche et prospective postales (IREPP), une communication intitulée :
« La Poste qui se projette : pratiques de la prospective dans une administration devenue entreprise, XIXe – XXe siècles »
Résumé
Au XIXe siècle, l’ancienne direction générale des Postes, sous tutelle des Finances, manifesta déjà son intérêt pour la prévision au sujet de l’explosion du trafic et des conséquences sur la qualité du service ; durant les Années Folles, le ministère des PTT fut l’objet d’essais lui prédisant un radical changement de statut ; les Trente Glorieuses proposèrent une prospective, désormais partout institutionnalisée, accompagnant la croissance économique et annonçant une vision technologique tentaculaire de la Poste : a contrario, la crise des années 1980 propagea une prospective de crise menant la Poste à s’inquiéter pour sa pérennité.
Quel est le point commun à cette continuité dans le questionnement du futur au sein de la Poste ? Il consiste dans le souci stratégique majeur d’une institution présente à chaque niveau de l’activité économique, sociale, politique et culturelle, qui doit aussi bien se préoccuper de l’impact des modernisations technologiques sur ses services que de l’évolution de sa place dans la société.
A travers les revues internes, les publications de synthèse et les rapports d’enquêtes, pourront être détaillées les phases de la prospective postale ainsi que la façon, erronée ou non, dont les instances ont pensé l’avenir postal.